Sexualité et clinique du couple
D’où je parle ?
Nous sommes Anne et moi, en couple conjugal et engagés professionnellement. Ensemble, nous avons co-crée l’Ecole du Couple. A ce titre, je reçois des couples en thérapie et travaille avec des thérapeutes pour des cycles de formation à la pratique de la thérapie du couple.
Je suis à un âge, où je me sens plus adepte du slow sexe[1] que de l’impatience à des rapports étourdis et fougueux ! Ce qui n’empêche pas de continuer à m’interroger sur le sens de la sexualité et sa fonction au sein de mon couple.
Autant dire que ce questionnement autour de la sexualité dans le couple lorsqu’il vient en thérapie me concerne aussi ! Dans ma clinique je vais devoir être vigilant aux projections et à la manière dont mon expérience ou mes croyances autour de cette dimension de ma conjugalité vont influencer le cours de la thérapie.
Les points de vue que je
vais développer, nous les avons structurés avec Anne et l’équipe de l’Ecole du
Couple. J’ai écrit cet article à la première personne. Néanmoins, il reflète
des pratiques, des choix cliniques et théoriques partagés. J’évoquerai des
couples hétérosexuels, mais de mon point de vue, s’agissant d’un
système-couple, les questionnements et réflexions peuvent s’appliquer aussi bien
aux couples hétéro qu’homosexuels.[2]
La demande des couples
Sans avoir fait d’études statistiques précises, je peux affirmer que plus des ¾ des couples viennent avec une tension autour de leurs relations sexuelles, même si cette demande n’est pas la motivation première de leur appel téléphonique initial. La sexualité fait partie du bouquet des difficultés rencontrées, au même titre que l’argent, les problèmes de communication, de partage, du choix des prochaines vacances ou de la gestion de l’affectation professionnelle de l’un des partenaires.
Je ne sais pas répondre, ou tout du moins ce n’est pas mon métier, à des couples qui souhaitent développer leurs compétences sexuelles ou développer leurs pratiques. D’autres font cela mieux que moi, dans les cercles tantriques, ou les collègues sexo-Gestalt.
Je m’intéresse, cela est mon métier, aux couples dont la sexualité est prétexte à conflit, à secrets, ou à souffrance. Cet espace de la relation du couple fait problème. Elle est le symptôme du couple. Dont le problème est souvent plus vaste.
La fonction de la demande
En tant que thérapeute du couple, ce qui va m’intéresser, n’est pas le contenu, mais la fonction du problème rencontré. Et cela n’étonnera pas les thérapeutes ! La première demande masque souvent une demande cachée qui est le vrai problème du symptôme annoncé. Nous rencontrons les mêmes processus de (non)-décisions, les mêmes enjeux de rapports de force, les mêmes difficultés de communication en parlant de la gestion de l’argent au sein du couple, de l’espace géographique personnel ou commun, de la place des familles d’origine, ou de la sexualité.
C’est cela qui importe. Je ne suis pas thérapeute du couple pour faire en sorte que la couple développe ses performances sexuelles. Si c’est le cas, et que c’est leur souhait, tant mieux. Mais si c’est aussi d’accepter, de renoncer ensemble à une pratique douloureuse, ou perçue comme dégoutante, tant mieux aussi ! Ce sur quoi je vais porter mon attention comme support de travail ce sont les processus mis en œuvre autour de la sexualité et d’autres domaines de la vie du couple.
Mon anthropologie
En écrivant cela, je mesure combien ma clinique du couple autour de la sexualité nécessite de m’interroger en tant que professionnel sur mes croyances et mon anthropologie.
Qu’est-ce que j’entends par là ? Est-ce que pour moi, thérapeute, la sexualité est essentielle, indispensable, facultative pour un couple ?
Et qu’est-ce que la sexualité ? Est-ce que je la confonds avec la génitalité et le rapport sexuel ? La sensualité en fait-elle partie ? Un couple qui ne s’embrasse pas, mais a des rapports sexuels est il acceptable pour moi ? Un couple qui s’embrasse, mais n’a pas de rapports sexuels est-il envisageable pour moi ? Jusqu’où mes croyances et ma propre conception du couple orientent-elles mon travail ?
J’influence par mon questionnement, par l’attention que je porte, ou pas, à tels ou tels sujet ou questionnement. Car après tout, un couple qui n’a plus de rapports sexuels est-il ou pas encore un couple ? Dans ma vision du couple, quelle place occupe la sexualité ?
L’anthropologie de mon environnement
Nous avons à reconnaître l’impact opéré par les medias sur notre propre anthropologie. Il n’est pas simple de s’extraire de la tyrannie de la sexualité, obligée voir même contrainte, du plaisir indispensable, de l’orgasme libéré de tout interdit ! Il y a une forme de culpabilité, nourrie par les médias, (mais c’est moi, c’est bien nous qui les écoutons ou les achetons), qui pourrait induire une forme de honte à ne pas savoir jouir ni savourer une caresse si possible curieuse, voire indiscrète.
Bref ! Il est indispensable d’être vigilant à ne pas faire en sorte, en tant que thérapeutes, à ce que l’absence de sexualité devienne une pathologie qui pourrait être inscrite à la prochaine parution du DSM !
Fort heureusement, beaucoup d’auteurs (R. Neuburger[3], Esther Perel[4], …) ouvrent cette thématique et la dégagent de toute contrainte de performance et de réussite comme sources indispensables au bonheur. La sociologue Eva Illouz[5] met en garde de façon assez radicale sur le discours médiatique de performance sexuelle qui peut répondre aux critères d’une société libérale de bonheurs immédiats, et de réussite dans la satisfaction impérieuse de ses besoins.
L’absence de modèles
Soyons clairs : chercher un modèle est une illusion ! Car même si nous arrivons à prendre du recul à l’égard des idéologies dominantes et des media, tout thérapeute véhicule avec lui-même des constructions qu’il est certes essentiel de mettre à distance, et au moins de mettre à la conscience. Le fait même de ne pas vouloir induire un modèle est en soi une pré-construction pour une liberté du couple dans ses propres choix. Et le veut-il ? Au contraire, peut-être ce couple en séance, est-il nourri d’introjects dont il ne veut pas se défaire (Il faut que le couple ait de la sexualité, la sexualité est un pilier du couple, la femme doit jouir comme l’homme etc..). Le thérapeute du couple doit être vigilant à ce qu’il peut induire dans ses représentations et croyances autour de la sexualité qui pourrait l’amener à modéliser le couple selon ses croyances et ses propres besoins.
Une thérapie du couple dans quelle intention ?
Poser ces questions renvoie à la question de l’intention de la thérapie.
La mienne se limite à remettre de la mobilité sur des Gestalt fixées, à mettre de la conscience là où ca fait mal au sein du couple. L’aider à remettre du mouvement, favoriser une acceptation de la réalité et ouvrir sur un possible autrement. Chaque couple va trouver son ajustement, sa manière d’être au monde en tant que couple singulier. Les maîtres mots sont : Moi, l’autre, nous, dans l’acceptation, la liberté, et la responsabilité. C’est dire que dans ma conception, le travail du thérapeute du couple va s’appuyer sur une posture phénoménologique. La première étape, par l’accueil et l’anamnèse des partenaires en présence, sera de s’appuyer sur le vécu du couple, ses récits et ses expériences qui vont constituer le socle du travail. Avec bien sûr, toutes les observations que je vais cumuler durant la séance et qui sont souvent un reflet de la dynamique et des processus de contact du couple.
Avec qui travailler ? Individuel ou couple ?
Une question qu’il nous semble important de se poser est celle de savoir qui porte le problème ?
Une tendance courante que nous observons en supervision chez les thérapeutes est de faire peser le poids de la balance sur l’un des partenaires : Vers Monsieur qui a une demande sexuelle trop exigeante et méprisante des réticences de Madame, ou bien vers Madame qui, ayant subi un inceste, réactive avec son compagnon des peurs archaïques, ou Monsieur, éjaculateur précoce, Madame, anorgasmique etc… Mais cet inventaire est-il intéressant pour une thérapie de couple ? Trop spontanément parfois, de notre point de vue, notre inclinaison serait de réduire le travail sur la sexualité au sein d’un couple à une thérapie individuelle effectuée en binôme face au partenaire, ou pire, de renvoyer l’un ou l’autre des partenaires du couple vers un thérapeute individuel ou un sexologue, désignant ainsi ce ou cette partenaire comme étant, lui, ou elle, le problème.
Nous croyons au contraire, que ce qui va être important sera de traiter cette souffrance au sein du couple, parce que c’est là qu’elle apparaît, qu’elle n’est pas celle de l’un ou de l’autre des partenaires, mais bien celle activée par le couple. Et tout l’enjeu de la thérapie du couple, et non pas de couple, sera de traiter le patient comme étant le couple.
Des choix théoriques
La Gestalt-thérapie n’a pas une approche spécifique aux couples et n’a pas été élaborée pour être ajustée au travail thérapeutique avec les couples ni leur sexualité.
En tant que professionnels de la thérapie du couple, nous avons eu besoin d’élaborer autour de la construction sociale qu’est le couple. Il nous fallait tenir compte de cette structure préexistante que constituent deux partenaires. Nous avons été guidés par notre clinique, y compris par nos échecs face aux couples, tant que nous ne tenions pas compte de cette réalité sociale qu’est le couple. Pour tisser différents points de vue et appréhender au mieux ce qu’est une entité couple nous avons puisé dans d’autres théories telles que la systémique mais aussi la sociologie, la thérapie narrative, les recherches en anthropologie.
Des limites de la théorie gestaltiste
Je rencontre souvent en supervision des collègues qui traitent le couple comme la rencontre de deux personnes. Ils cantonnent la sexualité à une problématique de contact, ce qu’elle est aussi. L’approche gestaltiste va nous aider à évaluer les modes de contacter, les capacités relationnelles privilégiées qui vont organiser la vie du couple. Nous pouvons repérer les flexions du contact, les introjects, projections ou rétroflexions qui nourrissent ou polluent le mode relationnel. Mais tout cela n’est pas spécifique du couple ! Nous pourrions, et les professionnels de la Gestalt-thérapie le font, appliquer cette approche et cette posture à tout phénomène relationnel entre deux personnes.
Ce qui nous semble faire défaut, c’est qu’il ne s’agit pas d’un contact passager entre deux personnes, mais de celui d’un système-couple, avec une histoire, un engagement, un quotidien qui nourrit des états de confiance, d’apaisements joyeux, de doutes ou de lassitudes.
De mon point de vue, la Gestalt-thérapie ne sait pas prendre en considération le couple comme système, existant en dehors de la thérapie de couple et ayant une vie avant, après et entre les séances. Ce qui se passe entre le couple et le thérapeute est second par rapport à ce qui se passe entre les deux partenaires (contrairement à la thérapie individuelle où ce qui est premier, c’est ce qui se passe au sein de la situation thérapeutique).
De l’intérêt d’un maillage avec la systémique
La Gestalt-thérapie s’appuie sur la réalité d’un corps physique et ne sait pas s’appuyer sur la réalité d’un corps social. D’où, de mon point de vue, la nécessité de complexifier l’approche théorique avec l’apport de la systémique, de la sociologie, et d’autres disciplines plutôt que de distordre les concepts de la Gestalt-thérapie.
De ce fait, j’ai fait le choix de mailler la Gestalt-thérapie avec l’approche systémique. Et je vais orienter mon travail sur le couple en le considérant comme entité, un organisme vivant avec lequel je vais pouvoir exercer mes compétences de Gestaltiste en terme de contact et de présence à ce qui advient dans l’entre, espace mouvant entre couple et thérapeute.
Il y a bien une entité couple qui va construire et déconstruire des Gestalt au fil des événements qu’il va rencontrer. C’est un système qui vit une problématique de contact autour de la sexualité. D’où le choix de travailler avec ce que je nommerai « l’entité-couple ». Serge Hefez [6]pour sa part, parle de la « maison-couple ». Mon client c’est le couple.
Avec Anne Sauzède-Lagarde, nous avons déjà développé dans d’autres articles[7] ces choix théoriques et ce qu’ils impliquent en termes cliniques.
De la pertinence d’une approche gestaltiste
Une fois posé que mon client, c’est le couple, la Gestalt-thérapie est un support conceptuel et théorique particulièrement pertinent pour travailler avec le système couple. Tant en termes de contact, mais aussi de champ, de temporalité, d’expériences comme facteur de changement, ou d’observation des processus figure/fond. Nous pouvons être Gestalt-praticiens avec chacun(e) des membres du couple mais aussi avec le système-couple.
Comment travailler avec l’entité-couple ?
Elsa et Mathis viennent en thérapie du couple orientés par des amis qui en on fait l’expérience… Ils sont là un peu par défi, ils se poussent l’un l’autre pour parler et s’exposer. Ils sont vraiment attentifs l’un à l’autre, à tel point qu’ils pourraient chacun repartir en me remerciant pour surtout ne rien modifier de leur système-couple et mettre fin à la thérapie sans l’avoir entamée !
C’est un pas de danse connu du thérapeute du couple : Autant certains couples investissent le cabinet du thérapeute comme un vrai théâtre de pugilats, autant d’autres se contiennent pour ne pas se froisser, et éviter de provoquer un changement qui pourrait amener à mettre à mal le couple.
Dans un premier temps, cela ne semble pas envisageable pour ce couple ! « Notre couple est précieux, nous souhaitons le protéger et le pérenniser … »
Pourtant un différend important et récurrent revient inlassablement : Mathis souhaite avoir des relations sexuelles avec Elsa et celle-ci s’est fermée à lui. Elle vit très bien sans sexualité et ne souhaite pas changer.
Mathis avoue avoir eu des aventures. Il ne s’était jamais laissé aller à ces confidences. En l’apprenant, Elsa est dépitée, abasourdie, presque incapable d’entendre de telles révélations.
Après quelques séances, nous pouvons sortir du symptôme, la difficulté à avoir des rapports sexuels, et proposer au couple de se mettre au travail sur deux pistes : d’une part sur leur engagement qui se confirme par leur souhait de vivre ensemble, et d’autre part sur leur façon de partager leur vie commune : Comment peuvent -ils vivre ensemble sans être en fusion, en besoin de contacts permanents que Mathis va exprimer par des besoins de relations sexuelles, alors que Elsa ressent les mêmes attentes, mais pas dans l’expression des mêmes besoins ! Quels espaces communs peuvent-ils se donner, sans se focaliser sur la sexualité comme lieu exclusif d’intimité.
Cette crise du couple apparaît alors que les enfants viennent de quitter le domicile familial. La fonction familiale, par la présence des enfants constituait un ciment pour le conjugal. Comment vont-ils revisiter leur projet de vie ? Le travail a alors pris un nouveau tournant pour redéfinir leur vie de couple et répondre à leurs besoins d’intimité, y compris par la sexualité dans ou en dehors de leur couple et à quelles conditions ?
Que pouvons nous observer de cette vignette clinique ?
- Le symptôme est à accueillir. Si la demande apparente fait figure dans le premier contact c’est la porte d’entrée, mais pas la maison, c’est le ticket, mais pas le voyage. Le couple attend que nous prenions à bras le corps cette difficulté. En l’occurrence pour ce couple, ce sera et celle de l’absence de sexualité, et celle de la présence d’un tiers sexuel pour Mathis. Toutes les compétences gestaltistes d’empathie, de présence et de non-interprétation du thérapeute seront requises pour rejoindre le partenaire souffrant du couple. Et en même temps il ne devra pas faire l’économie de sa posture systémique pour rejoindre chaque partenaire et le couple dans ce qu’il a dû traverser. Le thérapeute va entrer en contact et partager son ressenti et son expérience avec les deux personnes en présence et avec le couple. Que ressenti-il de ce couple ? Colère ? souffrance ? Abandon ? Peur ? Il sera précieux d’en faire part et rejoindre ainsi l’entité couple, la dynamique du système et permettre d’ouvrir un autre aspect de la vie de ce couple.
- Le symptôme ne désigne pas un responsable et une victime. Ils le sont tous les deux, mutuellement. Mathis qui souffre de ne pas avoir de sexualité avec Elsa, et qui a entretenu par ailleurs une sexualité à l’extérieur. Elsa qui souffre de ne pas pouvoir répondre aux demandes de son mari et de se sentir trompée par Mathis.
- Equilibrer les balances. Si je fais le choix de regarder le couple comme étant mon client, je vais porter mon attention sur l’un et sur l’autre des partenaires, comme étant co-acteurs de la situation, à 100 % chacun. Mon attention, ma curiosité et mes questionnements vont refléter ce choix sans orienter la thérapie sur l’un ou l’autre des membres du couple comme étant victime ou responsable. Un trop d’intérêt vers l’un ou l’autre peut décider l’autre partenaire à ne plus revenir, reprochant (souvent une fois sortis sur le trottoir) au thérapeute de ne s’occuper que de l’un d’eux, ou d’être tellement compatissant qu’il donne raison à l’un et tort à l’autre (selon leur interprétation).
- Le symptôme n’est pas le problème. Il est indispensable au thérapeute du couple d’avoir une âme d’explorateur. Nous avons l’habitude en thérapie individuelle de laisser venir et de marcher au rythme du patient. Nous faisons couple avec lui ! En thérapie du couple, ils font couple ensemble ! Mes questions sont autant d’ouvertures pour explorer la situation de ce couple, qui sans quoi va rester figé sur son symptôme et risque de ne pas revenir. Quelle est la situation de ce couple ? Comment vivent-ils ? Depuis quand ? Comment se passe leur quotidien, la relation aux enfants éventuels, aux familles d’origine, qui a décidé d’entreprendre ce travail, comment choisissent-ils les rendez-vous, le siège dans mon cabinet, qui paie la séance etc…
A force d’investigations, les figures du couple vont apparaître avec des processus répétitifs et des problèmes qui limitent la liberté et les compétences du couple. Dans notre situation, le travail s’est orienté sur le départ des enfants et le passage entre la fonction parentale dominante et l’existence du couple conjugal, avec la question de leurs engagements, y compris dans les conditions de la sexualité du couple.
Travailler avec le couple, c’est mettre à jour une nouvelle dynamique pour le couple, lui proposer des hypothèses de travail, et faire confiance en ses ressources et ses compétences.
Chaque thérapeute trouvera son style et les moyens qui lui sont nécessaires pour mener à bien ce travail avec le couple.
Conclusion
J’ai voulu dans ce bref article évoquer les questions préalables, de mon point de vue nécessaires, à toute thérapie du couple[8], à savoir la pertinence à travailler avec l’entité-couple.
Il y a, je crois, un enjeu politique et social à travailler avec les couples. Les services sociaux se sont beaucoup préoccupés de la santé physique, mentale et environnementale des enfants. La thérapie familiale a pris le relais, observant combien l’enfant pouvait être victime de son environnement social et donc familial.
Un nouveau pas s’opère avec aujourd’hui la prise de conscience de l’importance, voire même de la priorité de la fluidité de la dynamique conjugale pour la santé du système familial et celle des enfants. Nous pouvons largement y contribuer en tant que thérapeutes.
Jean-Paul SAUZEDE
[1] Sur ce sujet, voir par exemple Marie de Hennezel, Sex & sixty, Un avenir pour l’intimité amoureuse, Robert Laffont, 2015.
[2] Voir sur ce point : Jean-Paul et Anne Sauzède-Lagarde, Faut-il des thérapeutes spécifiques pour les coupes homosexuels ? in Gestalt, N° 37, Juin 2010.
[3] Robert Neuburger, Nouveaux couples, Odile Jacob, 1997. « On arrête ?… On continue ?… , Payot, 2017.
[4] Esther Perel, voir par exemple : Je t’aime, je te trompe, Robert LAFFONT, 2018.
[5] Eva Illouz, La fin de l’amour, enquête sur un désarroi contemporain, Seuil, 2020.
[ 6] Serge Hefez, avec Danièle Leufer, La danse du Couple, Hachette, 2010.
[7] Voir par exemple : Jean-Paul Sauzède et Anne Sauzède-Lagarde, « Structurer l’expérience d’une thérapie du couple », in Gestalt, N° 37, p 41-52.
[8] Pour aller plus loin dans la pratique de la thérapie du couple, voir : Jean-Paul Sauzède et Anne Sauzède-Lagarde, Pratiquer la thérapie du couple, InterEditions, 2019.
Comments
L’article de Jean Paul ! même si la sexualité n’est pas au premier plan, alors que c’est le titre de l article, la réflexion reprend avec beaucoup de consistance les fondamentaux de la thérapie du couple tels qu’ils sont enseignés et transmis à l’Ecole du couple. Moi qui ai été formée à l’Ecole, ce serait intéressant que j’écrive un autre article, complémentaire, sur le thème de la sexualité en mettant en figure celle-ci, sans neutraliser les fondamentaux de la thérapie du couple … A bientôt !